Sarah Grace Graves et Julie Michael

Le duo nouvellement formé par la chanteuse-compositrice Sarah Grace Graves et l’altiste-compositrice Julie Michael compose, co-crée et interprète une musique nourrie par les traditions orales, le monde naturel, ainsi que par des pratiques vocales et instrumentales anciennes et contemporaines. L’hybridité est au cœur de leur démarche : les deux musiciennes composent, chantent et jouent d’un ou plusieurs instruments dans chacun de leurs projets. À travers leur pratique collaborative, elles développent des concerts thématiques dans lesquels chaque élément musical — intonation, instrumentation, relation à l’espace de performance — s’accorde au sens profond de la musique, issu de leurs expériences vécues.

Michael, altiste spécialisée en musique contemporaine, a collaboré avec de nombreux compositeurs et s’est produite au sein d’ensembles tels qu’ICTUS, Alarm Will Sound et l’Ensemble Intercontemporain. Ancienne membre des quatuors Tana et Amaranth, elle développe parallèlement un corpus personnel pour alto solo, mêlant texte, objets et invention rythmique.

Graves, chanteuse et doctorante en composition à l’Université de Californie à Berkeley, aujourd’hui basée en Belgique, mène une recherche sur les pratiques collectives et individuelles de la vocalité étendue, en collaboration avec des ensembles tels que l’Ensemble Aedes, Les Cris de Paris et Line Upon Line Percussion. Son album solo pour voix, Three Names, réalisé durant son fellowship Michiko Hirayama à la Fondazione Isabella Scelsi, est paru chez Elektramusic.

Ensemble, elles créent (blackbird), un concert en plein air, pensé pour des lieux spécifiques, pour voix et alto, autour des thèmes de l’hybridité, de la métamorphose et de la migration. En dialogue avec des œuvres de Catherine Lamb, Cassandra Miller, Sarah Nemtsov et Kaija Saariaho, le duo co-écrit un récit d’écoute dans lequel le chant d’oiseau devient une métaphore de la présence collective.