Pepe

PEPE, c’est le projet que défend Laura, compositrice liégeoise (Belgique) âgée de 25 ans. En choisissant son nom de famille comme nom de scène, elle veut tout d’abord se détacher de l’étiquette féminine que lui attribue son prénom. « Pepe » signifie poivre en italien, c’est aussi un surnom hispanique pour toutes les personnes s’appelant José, puis, c’est surtout un petit mot mignon pour parler de la vulve en Andalousie. Par son nom de famille, elle définit son univers : engagé, déterminé et décalé à la fois.


À 8 ans, elle apprend le solfège et le piano. À 14 ans, elle compose ses premiers morceaux. Plus tard et grâce au premier prix d’un concours organisé par sa haute école, elle remporte une bourse lui permettant d’enregistrer un premier single : « LES COQUELICOTS ». Cependant, l’enregistrement de cette chanson la confronte à une première réalité : elle ne connaît rien au monde de la production. Avec « les coquelicots », elle se sent dépossédée de son projet et décide qu’elle ne remettra pas les pieds dans un studio avant d’avoir compris les enjeux liés au secteur.

Entre 2020 et 2022, elle joue partout : mariages, anniversaires, cafés ou encore au tournoi de pétanque de son quartier. Il n’y a de petites scènes et jouer dans tous ces endroits lui permet de développer une solide expérience scénique. Avec ses économies, elle achète le matériel nécessaire pour se sonoriser et part en voiture jusque dans le sud de l’Espagne pour jouer dans la rue. Durant ce voyage, elle décide de se consacrer entièrement à la musique.

À son retour, elle réalise qu’il n’est pas nécessaire de partir loin pour trouver ce qui lui manque. Contraire à l’idée qu’il est indispensable de monter à la capitale pour développer son projet, elle décide de rester et de s’ancrer dans sa ville natale. Elle intègre alors deux associations locales : TERRAMER (ASBL qui organise des jams et événements musicaux sur Liège) et la MORT-AUX-RATS (collectif queer interdisciplinaire). Dans ces deux entités, elle trouve beaucoup d’inspiration et s’épanouit petit à petit. Grâce aux artistes qu’elle programme ou interviewe, elle découvre de nombreuses ressources et reçoit des conseils précieux. C’est ainsi qu’elle rencontre plusieurs artistes de sa ville avec lesquel·les elle partage les mêmes valeurs, tel·les que : Cloudie, Lemon Felixe, Nena, Bini, Bleuroise, Naomi Aguilera, ‘Nkey, Chose.

Le deuxième single OK BERNARD voit alors le jour, composé en mai 2024 à Durbuy Music dans un camp d’écriture où elle découvre le rôle de « songwriter/topliner ». Elle apprécie énormément cette position qui lui permet d’observer le fonctionnement des autres participant·es sans devoir remettre ses goûts artistiques en jeu. Elle y écrit et co-compose également CHALEUR pour Kid Noize. Avec plus de 100 000 écoutes sur Spotify et diffusée tout l’été en radio, la chanson est désormais l’hymne de Viva for Life. Pourtant, PEPE est peu citée et tenue à l’écart de la promotion du morceau. Cette incompréhension lui donne une nouvelle impulsion : elle refuse de dépendre des autres pour gagner en visibilité et préfère agir par elle-même pour faire connaître son projet. Elle prend donc en charge la production du clip de OK BERNARD qui accompagnera le single. Elle finance elle-même l’enregistrement, le mix, le master ainsi que le clip, tandis que Durbuy Music soutient le projet au niveau de la distribution.

Toutes ces expériences récoltées lui apportent à chaque fois plus de force et de ressources.

Parallèlement, elle prépare durant six mois un live accompagnée d’un band pour une release au Reflektor le 24 octobre 2024 qui fera salle comble. Entourée d’une équipe composée à 75% de femmes : Eve Fontaine (pianiste), Nel Platiaux (guitariste), Varya Strizhneva (bassiste) et Raphy Bola (batteur) ainsi que Emma Zanzen et Pauline Cubelier (choristes), PEPE se sent enfin en adéquation totale avec ses valeurs. Cette date sera un nouveau départ : les bases du projet sont posées, solides, elle sait vers où elle veut aller et avec qui elle veut avancer.