Marine Penhouët
Biographie
Marine Penhouët est une artiste pluridisciplinaire française installée à Bruxelles. Elle engage son exploration sonore en 2019 avec Mer Noir, premier paysage électroacoustique issu d’une cartographie de voyage en Georgie. Aujourd’hui, elle développe Flat Line, un projet qui tisse un dialogue organique entre arts visuels et pratiques sonores expérimentales. Ces deux médiums, envisagés comme des champs autonomes mais interconnectés, se nourrissent mutuellement pour engendrer des dispositifs immersifs où l’image devient vecteur acoustique et où le son déploie une matérialité plastique.
Comme explorateur·rice qui découvre de nouveaux pays inconnus, nous faisons des découvertes dans le « quotidien », et l'entourage, d'ordinaire muet, commence à nous parler une langue de plus en plus claire. Les signes morts deviennent symboles vifs et ce qui était mort revit. (Kandinsky, Point et Ligne sur plan)
Flat Line explore les intersections entre image, son et geste, là où les médiums se percutent et font naître la découverte — le « sense of wonder » (opéra). Depuis mes études, je développe une pratique pluridisciplinaire où la technique importe peu face à la puissance des images et à la résonance des formes. Comme l’écrivait Kandinsky, « la ligne et le point, dans leur sonorité, possèdent une vie propre », rappelant que toute forme porte une vibration intrinsèque. Hilma af Klint, de son côté, décrivait ses peintures comme traversées par une force qui la dépassait, jaillissant sans préméditation, comme si les formes elles-mêmes s’imposaient avec l’intensité d’une voix. Chaque trace, chaque son, chaque image devient ainsi un vecteur d’onde à transmettre.
Sa pratique sonore s’inscrit dans cette logique de captation et de transformation de la matière vivante. Comme le décrit Abenavoli (2011) : « Ce que techniquement le microphone capte, c’est une vibration émise par un corps et transmise par l’air. Ce que phénoménologiquement il saisit, c’est une vibration de la matière vivante, qui nous “touche à distance” [...] La membrane du microphone qui ondule prend l’empreinte temporelle de la vibration de la matière et devient le moule ou la matrice de cette forme temporelle qu’est le son ». ses paysages sonores, collectes de prose et installations transversales cherchent à prolonger cette idée : documenter, traduire, et incarner en son et en image les empreintes du monde, des gestes, des corps et des phénomènes (sur)naturels, pour créer un dialogue entre la matière et la perception.
Le projet Flat Line s’inscrit dans cette logique de (ré)invention. Elle considère le son et l’image comme des médiums autonomes mais interconnectés, capables de générer une narration plurielle et immersive. Inspiré par le turntablism abstrait de Maria Chavez et Evicshen, la musique concrète de Pierre Henry, la pratique protéiforme de Felicia Atkinson, les improvisations radicales de John Cage, ainsi que les installations corporelles et sculpturales de Berlinde De Bruyckere et les expérimentations sonores de Vittoria Assembri, le projet explore comment le geste, l’objet et le hasard deviennent matière première pour créer des expériences sensorielles inédites. Les platines, les moteurs, les objets vibrants, les sons captés dans l’environnement et les matériaux corporels sont autant de matériaux que l’artiste manipule pour sculpter l’espace sonore et visuel.
À l’ère de la FastTech, où l’intelligence artificielle génère rapidité et performance et où l’image meurt sous le défilement incessant et la
surconsommation, Flat Line revendique la lenteur et la poésie du temps qui passe. Le projet privilégie le développement durable, le recyclage des objets et matériaux sonores et visuels, et la valorisation de gestes attentifs et sensibles. Il questionne notre rapport à l’appétence de la production de l’image, dans la lignée des analyses de Régis Debray sur la médiologie et la vitesse des médias, pour montrer que la création peut être contemplative, organique et durable, loin de l’accélération technologique.
Comme explorateur·rice qui découvre de nouveaux pays inconnus, nous faisons des découvertes dans le « quotidien », et l'entourage, d'ordinaire muet, commence à nous parler une langue de plus en plus claire. Les signes morts deviennent symboles vifs et ce qui était mort revit. (Kandinsky, Point et Ligne sur plan)
Flat Line explore les intersections entre image, son et geste, là où les médiums se percutent et font naître la découverte — le « sense of wonder » (opéra). Depuis mes études, je développe une pratique pluridisciplinaire où la technique importe peu face à la puissance des images et à la résonance des formes. Comme l’écrivait Kandinsky, « la ligne et le point, dans leur sonorité, possèdent une vie propre », rappelant que toute forme porte une vibration intrinsèque. Hilma af Klint, de son côté, décrivait ses peintures comme traversées par une force qui la dépassait, jaillissant sans préméditation, comme si les formes elles-mêmes s’imposaient avec l’intensité d’une voix. Chaque trace, chaque son, chaque image devient ainsi un vecteur d’onde à transmettre.
Sa pratique sonore s’inscrit dans cette logique de captation et de transformation de la matière vivante. Comme le décrit Abenavoli (2011) : « Ce que techniquement le microphone capte, c’est une vibration émise par un corps et transmise par l’air. Ce que phénoménologiquement il saisit, c’est une vibration de la matière vivante, qui nous “touche à distance” [...] La membrane du microphone qui ondule prend l’empreinte temporelle de la vibration de la matière et devient le moule ou la matrice de cette forme temporelle qu’est le son ». ses paysages sonores, collectes de prose et installations transversales cherchent à prolonger cette idée : documenter, traduire, et incarner en son et en image les empreintes du monde, des gestes, des corps et des phénomènes (sur)naturels, pour créer un dialogue entre la matière et la perception.
Le projet Flat Line s’inscrit dans cette logique de (ré)invention. Elle considère le son et l’image comme des médiums autonomes mais interconnectés, capables de générer une narration plurielle et immersive. Inspiré par le turntablism abstrait de Maria Chavez et Evicshen, la musique concrète de Pierre Henry, la pratique protéiforme de Felicia Atkinson, les improvisations radicales de John Cage, ainsi que les installations corporelles et sculpturales de Berlinde De Bruyckere et les expérimentations sonores de Vittoria Assembri, le projet explore comment le geste, l’objet et le hasard deviennent matière première pour créer des expériences sensorielles inédites. Les platines, les moteurs, les objets vibrants, les sons captés dans l’environnement et les matériaux corporels sont autant de matériaux que l’artiste manipule pour sculpter l’espace sonore et visuel.
À l’ère de la FastTech, où l’intelligence artificielle génère rapidité et performance et où l’image meurt sous le défilement incessant et la
surconsommation, Flat Line revendique la lenteur et la poésie du temps qui passe. Le projet privilégie le développement durable, le recyclage des objets et matériaux sonores et visuels, et la valorisation de gestes attentifs et sensibles. Il questionne notre rapport à l’appétence de la production de l’image, dans la lignée des analyses de Régis Debray sur la médiologie et la vitesse des médias, pour montrer que la création peut être contemplative, organique et durable, loin de l’accélération technologique.
marinepenhouet (a) icloud.com
Biographie
Marine Penhouët est une artiste pluridisciplinaire française installée à Bruxelles. Elle engage son exploration sonore en 2019 avec Mer Noir, premier paysage électroacoustique issu d’une cartographie de voyage en Georgie. Aujourd’hui, elle développe Flat Line, un projet qui tisse un dialogue organique entre arts visuels et pratiques sonores expérimentales. Ces deux médiums, envisagés comme des champs autonomes mais interconnectés, se nourrissent mutuellement pour engendrer des dispositifs immersifs où l’image devient vecteur acoustique et où le son déploie une matérialité plastique.
Comme explorateur·rice qui découvre de nouveaux pays inconnus, nous faisons des découvertes dans le « quotidien », et l'entourage, d'ordinaire muet, commence à nous parler une langue de plus en plus claire. Les signes morts deviennent symboles vifs et ce qui était mort revit. (Kandinsky, Point et Ligne sur plan)
Flat Line explore les intersections entre image, son et geste, là où les médiums se percutent et font naître la découverte — le « sense of wonder » (opéra). Depuis mes études, je développe une pratique pluridisciplinaire où la technique importe peu face à la puissance des images et à la résonance des formes. Comme l’écrivait Kandinsky, « la ligne et le point, dans leur sonorité, possèdent une vie propre », rappelant que toute forme porte une vibration intrinsèque. Hilma af Klint, de son côté, décrivait ses peintures comme traversées par une force qui la dépassait, jaillissant sans préméditation, comme si les formes elles-mêmes s’imposaient avec l’intensité d’une voix. Chaque trace, chaque son, chaque image devient ainsi un vecteur d’onde à transmettre.
Sa pratique sonore s’inscrit dans cette logique de captation et de transformation de la matière vivante. Comme le décrit Abenavoli (2011) : « Ce que techniquement le microphone capte, c’est une vibration émise par un corps et transmise par l’air. Ce que phénoménologiquement il saisit, c’est une vibration de la matière vivante, qui nous “touche à distance” [...] La membrane du microphone qui ondule prend l’empreinte temporelle de la vibration de la matière et devient le moule ou la matrice de cette forme temporelle qu’est le son ». ses paysages sonores, collectes de prose et installations transversales cherchent à prolonger cette idée : documenter, traduire, et incarner en son et en image les empreintes du monde, des gestes, des corps et des phénomènes (sur)naturels, pour créer un dialogue entre la matière et la perception.
Le projet Flat Line s’inscrit dans cette logique de (ré)invention. Elle considère le son et l’image comme des médiums autonomes mais interconnectés, capables de générer une narration plurielle et immersive. Inspiré par le turntablism abstrait de Maria Chavez et Evicshen, la musique concrète de Pierre Henry, la pratique protéiforme de Felicia Atkinson, les improvisations radicales de John Cage, ainsi que les installations corporelles et sculpturales de Berlinde De Bruyckere et les expérimentations sonores de Vittoria Assembri, le projet explore comment le geste, l’objet et le hasard deviennent matière première pour créer des expériences sensorielles inédites. Les platines, les moteurs, les objets vibrants, les sons captés dans l’environnement et les matériaux corporels sont autant de matériaux que l’artiste manipule pour sculpter l’espace sonore et visuel.
À l’ère de la FastTech, où l’intelligence artificielle génère rapidité et performance et où l’image meurt sous le défilement incessant et la
surconsommation, Flat Line revendique la lenteur et la poésie du temps qui passe. Le projet privilégie le développement durable, le recyclage des objets et matériaux sonores et visuels, et la valorisation de gestes attentifs et sensibles. Il questionne notre rapport à l’appétence de la production de l’image, dans la lignée des analyses de Régis Debray sur la médiologie et la vitesse des médias, pour montrer que la création peut être contemplative, organique et durable, loin de l’accélération technologique.
Comme explorateur·rice qui découvre de nouveaux pays inconnus, nous faisons des découvertes dans le « quotidien », et l'entourage, d'ordinaire muet, commence à nous parler une langue de plus en plus claire. Les signes morts deviennent symboles vifs et ce qui était mort revit. (Kandinsky, Point et Ligne sur plan)
Flat Line explore les intersections entre image, son et geste, là où les médiums se percutent et font naître la découverte — le « sense of wonder » (opéra). Depuis mes études, je développe une pratique pluridisciplinaire où la technique importe peu face à la puissance des images et à la résonance des formes. Comme l’écrivait Kandinsky, « la ligne et le point, dans leur sonorité, possèdent une vie propre », rappelant que toute forme porte une vibration intrinsèque. Hilma af Klint, de son côté, décrivait ses peintures comme traversées par une force qui la dépassait, jaillissant sans préméditation, comme si les formes elles-mêmes s’imposaient avec l’intensité d’une voix. Chaque trace, chaque son, chaque image devient ainsi un vecteur d’onde à transmettre.
Sa pratique sonore s’inscrit dans cette logique de captation et de transformation de la matière vivante. Comme le décrit Abenavoli (2011) : « Ce que techniquement le microphone capte, c’est une vibration émise par un corps et transmise par l’air. Ce que phénoménologiquement il saisit, c’est une vibration de la matière vivante, qui nous “touche à distance” [...] La membrane du microphone qui ondule prend l’empreinte temporelle de la vibration de la matière et devient le moule ou la matrice de cette forme temporelle qu’est le son ». ses paysages sonores, collectes de prose et installations transversales cherchent à prolonger cette idée : documenter, traduire, et incarner en son et en image les empreintes du monde, des gestes, des corps et des phénomènes (sur)naturels, pour créer un dialogue entre la matière et la perception.
Le projet Flat Line s’inscrit dans cette logique de (ré)invention. Elle considère le son et l’image comme des médiums autonomes mais interconnectés, capables de générer une narration plurielle et immersive. Inspiré par le turntablism abstrait de Maria Chavez et Evicshen, la musique concrète de Pierre Henry, la pratique protéiforme de Felicia Atkinson, les improvisations radicales de John Cage, ainsi que les installations corporelles et sculpturales de Berlinde De Bruyckere et les expérimentations sonores de Vittoria Assembri, le projet explore comment le geste, l’objet et le hasard deviennent matière première pour créer des expériences sensorielles inédites. Les platines, les moteurs, les objets vibrants, les sons captés dans l’environnement et les matériaux corporels sont autant de matériaux que l’artiste manipule pour sculpter l’espace sonore et visuel.
À l’ère de la FastTech, où l’intelligence artificielle génère rapidité et performance et où l’image meurt sous le défilement incessant et la
surconsommation, Flat Line revendique la lenteur et la poésie du temps qui passe. Le projet privilégie le développement durable, le recyclage des objets et matériaux sonores et visuels, et la valorisation de gestes attentifs et sensibles. Il questionne notre rapport à l’appétence de la production de l’image, dans la lignée des analyses de Régis Debray sur la médiologie et la vitesse des médias, pour montrer que la création peut être contemplative, organique et durable, loin de l’accélération technologique.
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