GRANDGIL

Biographie

Fugaces ou définitives, les disparitions creusent des galeries souterraines, sèment le trouble. Dans le creux de l'oreille de ceux qui comptent, GRANDGIL soigne une pop en français à la fois lettrée et à livre ouvert, ne craignant
ni l'enthousiasme ni le vague-à -l'âme. Dédiées à celles qui jouent les filles de l'air, à ceux qui se cassent la pipe ou la figure, une poignée de chansons pour délier les noeuds, retisser les liens défaits avec les fantômes, les moitiés, pour se retrouver. Parce que les absents n'ont pas toujours tort.

Pour saisir la vie dans tous ses balbutiements, ses basculements sur le bas-côté et ses accidents, il convient de choisir les accords et les sons avec précaution. Laisser venir les sensations que cela révèle et les moments, les gens, les tur- pitudes que cela nous évoque... La langue et les mélodies se serrent alors les coudes, se jouent des notes comme des mots, se malaxent pour décrocher du réel, le réenchanter. Pierre (guitares/chant) se souvient : «La première chanson, À LIVRE OUVERT, est venue quelques mois après la mort de mon père, comme pour y mettre des mots autres que ceux qu'on dit aux rendez-vous manqués des condoléances. Pour mieux aller à la rencontre de la nouvelle « version » de mon père comme faisant toujours partie de mon entourage et de la façon dont j'allais devoir adapter mes rela- tions avec lui.»
Dire des mots et écouter/faire de la musique n'existe pas autrement que comme une rémanence, une trace, un souve- nir qui donne envie d'y revenir... Pour voir si ça fait pareil ou pour reproduire ce qui nous a plu : tel passage, tel refrain, cet éclat. Chez GRANDGIL, les guitares ont une odeur, un son, une façon de se laisser jouer. Au point de fabriquer une Telecaster dont on choisit les bois - frêne pour le corps, érable torréfié pour le manche, habillée de cuir et baptisée Charlotte. Tant que la J45 de Gibson n'en prend pas ombrage...
Quand l'absence de l'autre vous plonge dans les affres de la jalousie et tout ses cinémas, TES NUITS laisse poindre une électro «à la Morr Music» (Lali Puna, The Notwist), sujette à l'envoûtement profond, tandis que DÉFAITE PAR LE TRIOMPHE déploie un western crépusculaire où Murat, au réveil, ne retrouverait pas toutes ses brebis. Pierre : «Ces deux titres ont surgi lors de retrouvailles avec Fabrice, un ami parolier, une «seconde première rencontre» qui mit le feu aux poudres.» GRANDGIL entretient la flamme, transporte dans ses valises une dizaine de chansons in- dociles, proches comme une étreinte. MES PAS DANS TES PAS embrasse l'empreinte de la rencontre, dessine les chemins qui restent à explorer, les noeuds à détricoter. Quand la précarité gagne du terrain sous le roulis de l'essen- tiel «métro-boulot-dodo» (SOYOUZ SO USUAL), quand l'accumulation d'objets fait tanguer leur sujet (LA PROIE OU L'OMBRE), GRANDGIL confesse ses troubles et ses doutes. À l'image de PUISQUE TOUT EST FAIT, où violoncelle et trompette viennent ourler une mélancolie baroque, décrochant le faux luxe dont on drape les angoisses quand vient le soir.
  • Pop
  • Francophone
  • Tournai

Contacts et médias

Retrouvez ici les plateformes sur lesquelles l'artiste est présent·e

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Biographie

Fugaces ou définitives, les disparitions creusent des galeries souterraines, sèment le trouble. Dans le creux de l'oreille de ceux qui comptent, GRANDGIL soigne une pop en français à la fois lettrée et à livre ouvert, ne craignant
ni l'enthousiasme ni le vague-à -l'âme. Dédiées à celles qui jouent les filles de l'air, à ceux qui se cassent la pipe ou la figure, une poignée de chansons pour délier les noeuds, retisser les liens défaits avec les fantômes, les moitiés, pour se retrouver. Parce que les absents n'ont pas toujours tort.

Pour saisir la vie dans tous ses balbutiements, ses basculements sur le bas-côté et ses accidents, il convient de choisir les accords et les sons avec précaution. Laisser venir les sensations que cela révèle et les moments, les gens, les tur- pitudes que cela nous évoque... La langue et les mélodies se serrent alors les coudes, se jouent des notes comme des mots, se malaxent pour décrocher du réel, le réenchanter. Pierre (guitares/chant) se souvient : «La première chanson, À LIVRE OUVERT, est venue quelques mois après la mort de mon père, comme pour y mettre des mots autres que ceux qu'on dit aux rendez-vous manqués des condoléances. Pour mieux aller à la rencontre de la nouvelle « version » de mon père comme faisant toujours partie de mon entourage et de la façon dont j'allais devoir adapter mes rela- tions avec lui.»
Dire des mots et écouter/faire de la musique n'existe pas autrement que comme une rémanence, une trace, un souve- nir qui donne envie d'y revenir... Pour voir si ça fait pareil ou pour reproduire ce qui nous a plu : tel passage, tel refrain, cet éclat. Chez GRANDGIL, les guitares ont une odeur, un son, une façon de se laisser jouer. Au point de fabriquer une Telecaster dont on choisit les bois - frêne pour le corps, érable torréfié pour le manche, habillée de cuir et baptisée Charlotte. Tant que la J45 de Gibson n'en prend pas ombrage...
Quand l'absence de l'autre vous plonge dans les affres de la jalousie et tout ses cinémas, TES NUITS laisse poindre une électro «à la Morr Music» (Lali Puna, The Notwist), sujette à l'envoûtement profond, tandis que DÉFAITE PAR LE TRIOMPHE déploie un western crépusculaire où Murat, au réveil, ne retrouverait pas toutes ses brebis. Pierre : «Ces deux titres ont surgi lors de retrouvailles avec Fabrice, un ami parolier, une «seconde première rencontre» qui mit le feu aux poudres.» GRANDGIL entretient la flamme, transporte dans ses valises une dizaine de chansons in- dociles, proches comme une étreinte. MES PAS DANS TES PAS embrasse l'empreinte de la rencontre, dessine les chemins qui restent à explorer, les noeuds à détricoter. Quand la précarité gagne du terrain sous le roulis de l'essen- tiel «métro-boulot-dodo» (SOYOUZ SO USUAL), quand l'accumulation d'objets fait tanguer leur sujet (LA PROIE OU L'OMBRE), GRANDGIL confesse ses troubles et ses doutes. À l'image de PUISQUE TOUT EST FAIT, où violoncelle et trompette viennent ourler une mélancolie baroque, décrochant le faux luxe dont on drape les angoisses quand vient le soir.
  • Pop
  • Francophone
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