DIVADIVIN
Biographie
D I V A D I V I N est un groupe de rock new punk de variété française.
DIVADIVIN
« L'homme qui imitait la mer » Autoprod
4 étoiles
"On ne sait trop quelles sortes d'araignées venimeuses siphonnent le cerveau de Ben Lacour, mais elles tissent leurs toiles sous forme de mots durs, drôles, vulnérables, acerbes et acérés du meilleur cru. Clochard céleste, poète des caniveaux, rêveur bonimenteur, Lacour est tout cela, il ne choisit pas. Sa plume non plus, qui trempe à la fois chez dada et les romantiques pour un grand écart aussi improbable que réussi.
Dans L'homme qui imitait la mer, disque explosé et explosif fomenté avec Greg Rémy (Ghinzu) et quelques autres délurés qui n'avaient probablement pas idée d'où ils meOaient les pieds, on croise les fantômes d'Arno, des Pogues, de Gainsbourg, du Velvet Underground, de Sonic Youth et Noir Désir. Que des morts, oui. Qui reprennent vie sous une autre forme et une autre voix. Une voix cramée qui tend vers le Tom Waits, en français dans le texte. Une dernière filiaton ? Imaginez un Nick Cave capable de détachement et d'autodérision. Pas simple, certes, mais c'est bien de cela dont on se rapproche.
Parmi ces onze chansons aussi bancales que solides, Voyage nous emmène en voyage, sac à dos et vieux treillis militaire dans une Golfe GTI cabossée tout droit récupérée des années 80 alternatives. Horripilante pourrait presqu'être un tube pop si les paroles ne l'emmenaient pas dans une dimension tragicomique aussi intéressante qu'inconfortable. Sweet Blowjob, seul titre en anglais (il valait mieux) commence comme une blague de fin de soirée pour se terminer en blues dérivant dans un ravin de velours. « Sweet blowjob makes you feel like you're the boss ». Comment prendre ces mots ? Sur quel pied danser ou se vautrer ?
Quoi d'autre ? La ballade Monaco s'amuse avec la langue de Molière à la manière d'Apollinaire, d'Eluard ou de Cendrars. Il y a un côté début de siècle, le XXe siècle !, dans la poésie de Ben Lacour, cette période de libertés et d'expérimentations par rapport aux codes classiques. Le classique, DIVADIVIN s'en ballec, préférant plonger dans un reggae gipsy ukrainien avec Soldat. Dada romantique, on vous dit !
Plus le disque avance, plus Lacour se fait Tom Waits dans la voix, avec des mots à la Gainsbourg. « Les rencontres sont aussi bizarres que bizarroïdes, les séparations sont aussi connes que des hémorroïdes ». Pas mieux. « Et je pense à ma sœur Valérie, et je me dis que ma Valérigole de ma gueule de con et de détenu de ma vie ». Lostanges. Blues déglingué, fiévreux, remplis de noirs désirs qui semblent toujours bien vifs.
LA chiante rassemble à nouveau Tom Waits et Serge G pour un bœuf avec Sonic Youth. Canaille est un autoportrait au vitriol et sans concession, une auto-thérapie sous forme de ritournelle musicale terrible et jouissive. Antoine n'hésite pas à piocher, avec bonheur et une facilité déconcertante, dans le hip-hop et le jazz cabaret. Et le disque se termine sur une pépite fragile à l'honnêteté déconcertante, Tu fais pleurer les femmes, une introspection qu'un Cantat n'a jamais été capable de faire, où les mots sont à nu, sans jeu, sans rire, sans mise en forme, à l'os, conclusion d'un disque impérial qui en appelle d'autres : « Tu joues avec la vie, tu joues avec l'amour, pourvu que tu joues ». Les araignées peuvent continuer à tisser."
Par Didier Zacharie pour le MAD du journal Le Soir du 10.01.24
Ben Lacour : Composition, Textes, Voix et cuivres
Gregory Remy : Guitare et Production
Francis Perez : Guitares
Jordan Dressen : Drums
Stanley David de Lossy : Claviers
Nicolas Hauzeur : Strings
Olivier Delescaille : Basse
LIEN PRIVé 11 CLIPS "Cadavre Exquis" Cinéma release du 11.01.24 à Flagey disponible sur demande.
MERCI!
LA vie est belle.
Putain de belle.
DIVADIVIN
« L'homme qui imitait la mer » Autoprod
4 étoiles
"On ne sait trop quelles sortes d'araignées venimeuses siphonnent le cerveau de Ben Lacour, mais elles tissent leurs toiles sous forme de mots durs, drôles, vulnérables, acerbes et acérés du meilleur cru. Clochard céleste, poète des caniveaux, rêveur bonimenteur, Lacour est tout cela, il ne choisit pas. Sa plume non plus, qui trempe à la fois chez dada et les romantiques pour un grand écart aussi improbable que réussi.
Dans L'homme qui imitait la mer, disque explosé et explosif fomenté avec Greg Rémy (Ghinzu) et quelques autres délurés qui n'avaient probablement pas idée d'où ils meOaient les pieds, on croise les fantômes d'Arno, des Pogues, de Gainsbourg, du Velvet Underground, de Sonic Youth et Noir Désir. Que des morts, oui. Qui reprennent vie sous une autre forme et une autre voix. Une voix cramée qui tend vers le Tom Waits, en français dans le texte. Une dernière filiaton ? Imaginez un Nick Cave capable de détachement et d'autodérision. Pas simple, certes, mais c'est bien de cela dont on se rapproche.
Parmi ces onze chansons aussi bancales que solides, Voyage nous emmène en voyage, sac à dos et vieux treillis militaire dans une Golfe GTI cabossée tout droit récupérée des années 80 alternatives. Horripilante pourrait presqu'être un tube pop si les paroles ne l'emmenaient pas dans une dimension tragicomique aussi intéressante qu'inconfortable. Sweet Blowjob, seul titre en anglais (il valait mieux) commence comme une blague de fin de soirée pour se terminer en blues dérivant dans un ravin de velours. « Sweet blowjob makes you feel like you're the boss ». Comment prendre ces mots ? Sur quel pied danser ou se vautrer ?
Quoi d'autre ? La ballade Monaco s'amuse avec la langue de Molière à la manière d'Apollinaire, d'Eluard ou de Cendrars. Il y a un côté début de siècle, le XXe siècle !, dans la poésie de Ben Lacour, cette période de libertés et d'expérimentations par rapport aux codes classiques. Le classique, DIVADIVIN s'en ballec, préférant plonger dans un reggae gipsy ukrainien avec Soldat. Dada romantique, on vous dit !
Plus le disque avance, plus Lacour se fait Tom Waits dans la voix, avec des mots à la Gainsbourg. « Les rencontres sont aussi bizarres que bizarroïdes, les séparations sont aussi connes que des hémorroïdes ». Pas mieux. « Et je pense à ma sœur Valérie, et je me dis que ma Valérigole de ma gueule de con et de détenu de ma vie ». Lostanges. Blues déglingué, fiévreux, remplis de noirs désirs qui semblent toujours bien vifs.
LA chiante rassemble à nouveau Tom Waits et Serge G pour un bœuf avec Sonic Youth. Canaille est un autoportrait au vitriol et sans concession, une auto-thérapie sous forme de ritournelle musicale terrible et jouissive. Antoine n'hésite pas à piocher, avec bonheur et une facilité déconcertante, dans le hip-hop et le jazz cabaret. Et le disque se termine sur une pépite fragile à l'honnêteté déconcertante, Tu fais pleurer les femmes, une introspection qu'un Cantat n'a jamais été capable de faire, où les mots sont à nu, sans jeu, sans rire, sans mise en forme, à l'os, conclusion d'un disque impérial qui en appelle d'autres : « Tu joues avec la vie, tu joues avec l'amour, pourvu que tu joues ». Les araignées peuvent continuer à tisser."
Par Didier Zacharie pour le MAD du journal Le Soir du 10.01.24
Ben Lacour : Composition, Textes, Voix et cuivres
Gregory Remy : Guitare et Production
Francis Perez : Guitares
Jordan Dressen : Drums
Stanley David de Lossy : Claviers
Nicolas Hauzeur : Strings
Olivier Delescaille : Basse
LIEN PRIVé 11 CLIPS "Cadavre Exquis" Cinéma release du 11.01.24 à Flagey disponible sur demande.
MERCI!
LA vie est belle.
Putain de belle.
divadivin.music (a) ymail.com
Contacts et médias
Retrouvez ici les plateformes sur lesquelles l'artiste est présent·e
Biographie
D I V A D I V I N est un groupe de rock new punk de variété française.
DIVADIVIN
« L'homme qui imitait la mer » Autoprod
4 étoiles
"On ne sait trop quelles sortes d'araignées venimeuses siphonnent le cerveau de Ben Lacour, mais elles tissent leurs toiles sous forme de mots durs, drôles, vulnérables, acerbes et acérés du meilleur cru. Clochard céleste, poète des caniveaux, rêveur bonimenteur, Lacour est tout cela, il ne choisit pas. Sa plume non plus, qui trempe à la fois chez dada et les romantiques pour un grand écart aussi improbable que réussi.
Dans L'homme qui imitait la mer, disque explosé et explosif fomenté avec Greg Rémy (Ghinzu) et quelques autres délurés qui n'avaient probablement pas idée d'où ils meOaient les pieds, on croise les fantômes d'Arno, des Pogues, de Gainsbourg, du Velvet Underground, de Sonic Youth et Noir Désir. Que des morts, oui. Qui reprennent vie sous une autre forme et une autre voix. Une voix cramée qui tend vers le Tom Waits, en français dans le texte. Une dernière filiaton ? Imaginez un Nick Cave capable de détachement et d'autodérision. Pas simple, certes, mais c'est bien de cela dont on se rapproche.
Parmi ces onze chansons aussi bancales que solides, Voyage nous emmène en voyage, sac à dos et vieux treillis militaire dans une Golfe GTI cabossée tout droit récupérée des années 80 alternatives. Horripilante pourrait presqu'être un tube pop si les paroles ne l'emmenaient pas dans une dimension tragicomique aussi intéressante qu'inconfortable. Sweet Blowjob, seul titre en anglais (il valait mieux) commence comme une blague de fin de soirée pour se terminer en blues dérivant dans un ravin de velours. « Sweet blowjob makes you feel like you're the boss ». Comment prendre ces mots ? Sur quel pied danser ou se vautrer ?
Quoi d'autre ? La ballade Monaco s'amuse avec la langue de Molière à la manière d'Apollinaire, d'Eluard ou de Cendrars. Il y a un côté début de siècle, le XXe siècle !, dans la poésie de Ben Lacour, cette période de libertés et d'expérimentations par rapport aux codes classiques. Le classique, DIVADIVIN s'en ballec, préférant plonger dans un reggae gipsy ukrainien avec Soldat. Dada romantique, on vous dit !
Plus le disque avance, plus Lacour se fait Tom Waits dans la voix, avec des mots à la Gainsbourg. « Les rencontres sont aussi bizarres que bizarroïdes, les séparations sont aussi connes que des hémorroïdes ». Pas mieux. « Et je pense à ma sœur Valérie, et je me dis que ma Valérigole de ma gueule de con et de détenu de ma vie ». Lostanges. Blues déglingué, fiévreux, remplis de noirs désirs qui semblent toujours bien vifs.
LA chiante rassemble à nouveau Tom Waits et Serge G pour un bœuf avec Sonic Youth. Canaille est un autoportrait au vitriol et sans concession, une auto-thérapie sous forme de ritournelle musicale terrible et jouissive. Antoine n'hésite pas à piocher, avec bonheur et une facilité déconcertante, dans le hip-hop et le jazz cabaret. Et le disque se termine sur une pépite fragile à l'honnêteté déconcertante, Tu fais pleurer les femmes, une introspection qu'un Cantat n'a jamais été capable de faire, où les mots sont à nu, sans jeu, sans rire, sans mise en forme, à l'os, conclusion d'un disque impérial qui en appelle d'autres : « Tu joues avec la vie, tu joues avec l'amour, pourvu que tu joues ». Les araignées peuvent continuer à tisser."
Par Didier Zacharie pour le MAD du journal Le Soir du 10.01.24
Ben Lacour : Composition, Textes, Voix et cuivres
Gregory Remy : Guitare et Production
Francis Perez : Guitares
Jordan Dressen : Drums
Stanley David de Lossy : Claviers
Nicolas Hauzeur : Strings
Olivier Delescaille : Basse
LIEN PRIVé 11 CLIPS "Cadavre Exquis" Cinéma release du 11.01.24 à Flagey disponible sur demande.
MERCI!
LA vie est belle.
Putain de belle.
DIVADIVIN
« L'homme qui imitait la mer » Autoprod
4 étoiles
"On ne sait trop quelles sortes d'araignées venimeuses siphonnent le cerveau de Ben Lacour, mais elles tissent leurs toiles sous forme de mots durs, drôles, vulnérables, acerbes et acérés du meilleur cru. Clochard céleste, poète des caniveaux, rêveur bonimenteur, Lacour est tout cela, il ne choisit pas. Sa plume non plus, qui trempe à la fois chez dada et les romantiques pour un grand écart aussi improbable que réussi.
Dans L'homme qui imitait la mer, disque explosé et explosif fomenté avec Greg Rémy (Ghinzu) et quelques autres délurés qui n'avaient probablement pas idée d'où ils meOaient les pieds, on croise les fantômes d'Arno, des Pogues, de Gainsbourg, du Velvet Underground, de Sonic Youth et Noir Désir. Que des morts, oui. Qui reprennent vie sous une autre forme et une autre voix. Une voix cramée qui tend vers le Tom Waits, en français dans le texte. Une dernière filiaton ? Imaginez un Nick Cave capable de détachement et d'autodérision. Pas simple, certes, mais c'est bien de cela dont on se rapproche.
Parmi ces onze chansons aussi bancales que solides, Voyage nous emmène en voyage, sac à dos et vieux treillis militaire dans une Golfe GTI cabossée tout droit récupérée des années 80 alternatives. Horripilante pourrait presqu'être un tube pop si les paroles ne l'emmenaient pas dans une dimension tragicomique aussi intéressante qu'inconfortable. Sweet Blowjob, seul titre en anglais (il valait mieux) commence comme une blague de fin de soirée pour se terminer en blues dérivant dans un ravin de velours. « Sweet blowjob makes you feel like you're the boss ». Comment prendre ces mots ? Sur quel pied danser ou se vautrer ?
Quoi d'autre ? La ballade Monaco s'amuse avec la langue de Molière à la manière d'Apollinaire, d'Eluard ou de Cendrars. Il y a un côté début de siècle, le XXe siècle !, dans la poésie de Ben Lacour, cette période de libertés et d'expérimentations par rapport aux codes classiques. Le classique, DIVADIVIN s'en ballec, préférant plonger dans un reggae gipsy ukrainien avec Soldat. Dada romantique, on vous dit !
Plus le disque avance, plus Lacour se fait Tom Waits dans la voix, avec des mots à la Gainsbourg. « Les rencontres sont aussi bizarres que bizarroïdes, les séparations sont aussi connes que des hémorroïdes ». Pas mieux. « Et je pense à ma sœur Valérie, et je me dis que ma Valérigole de ma gueule de con et de détenu de ma vie ». Lostanges. Blues déglingué, fiévreux, remplis de noirs désirs qui semblent toujours bien vifs.
LA chiante rassemble à nouveau Tom Waits et Serge G pour un bœuf avec Sonic Youth. Canaille est un autoportrait au vitriol et sans concession, une auto-thérapie sous forme de ritournelle musicale terrible et jouissive. Antoine n'hésite pas à piocher, avec bonheur et une facilité déconcertante, dans le hip-hop et le jazz cabaret. Et le disque se termine sur une pépite fragile à l'honnêteté déconcertante, Tu fais pleurer les femmes, une introspection qu'un Cantat n'a jamais été capable de faire, où les mots sont à nu, sans jeu, sans rire, sans mise en forme, à l'os, conclusion d'un disque impérial qui en appelle d'autres : « Tu joues avec la vie, tu joues avec l'amour, pourvu que tu joues ». Les araignées peuvent continuer à tisser."
Par Didier Zacharie pour le MAD du journal Le Soir du 10.01.24
Ben Lacour : Composition, Textes, Voix et cuivres
Gregory Remy : Guitare et Production
Francis Perez : Guitares
Jordan Dressen : Drums
Stanley David de Lossy : Claviers
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