Blue Velvet

C'est avec une morgue plus affirmée que revient BLUE VELVET. À la chaleur du folk hanté des précédentes sorties, le combo a privilégié pour Blood Rain, un rock direct et sans manières.
Ce que cache cette effronterie, c'est pourtant une encore plus grande fragilité. Ça fait mal de montrer ses tripes, alors on crie pour l'exprimer.
Né de la rencontre de Mirco et pH sur un comptoir sale où flottait le parfum de Lynch et le crissement de la guitare de Rudy Trouvé (qui a d'ailleurs collaboré à Level II, le précédent album), Blue Velvet explore - avec souvent beaucoup de dérision - l'humanité via ses parts d'ombres, sans pour autant jamais verser dans la misanthropie. Les erreurs et les faiblesses font partie de l'existence, la douleur aussi.
Si BLUE VELVET se montre plus explicite avec Blood Rain, il apparait aussi comme plus affranchi et sûr de lui. Des kilomètres avalés ressortent une cohérence et une bien plus grande liberté. Que ce soit dans l'écriture, les constructions, mais aussi dans les farouches expériences live que proposent désormais le groupe.